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modus tout simplement
27 mars 2006

Quand Manu rime avec Chao

Manu Chao fait un tabac à Mexico devant 180.000 spectateurs

chao_manu1

Manu Chao a clos dimanche sa tournée de cinq semaines en Amérique latine par un méga-concert gratuit à Mexico: 180.000 personnes se sont invitées sur la place du Zocalo, dans le centre de la ville, entre la cathédrale et l'ancien palais présidentiel.

En 2000, il avait déjà donné un concert sur le Zocalo, devant 150.000 inconditionnels.

"Un second concert au Zocalo c'était un grand rêve, c'est un honneur de revenir ici", confie un Manu Chao tendu avant de monter sur scène.

Avant le début du concert, un portrait du sous-commandant Marcos, chef de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), est brandi sur scène par un membre de l'organisation, un message du chef zapatiste résonne pendant quelques minutes, comme à chaque concert de Manu Chao, depuis le soulèvement des Indiens zapatistes du Chiapas, en 1994.

L'artiste franco-espagnol monte sur la scène sous les acclamations, vêtu d'un T-shirt barré de quatre lettres -EZLN- et portant l'emblême de la Mano Negra, le groupe qui l'a rendu célèbre dans les années 80 et 90.

En quelques secondes, le chanteur bondissant, un bandeau sur le front, électrise le public, venu en masse bien que le concert n'ait été annoncé que quelques jours avant, pour des raisons de sécurité.

Des titres de ses deux albums Clandestino et Esperanza, puis quelques classiques de la Mano Negra, sont repris par les 180.000 choristes.

mani_chao

Outre ses chansons engagées, Manu Chao a lancé plusieurs "Viva Zapata", héro de la révolution mexicaine, sous les vivas de la foule.

"On a eu du mal à entrer dans le match, mais sur la fin on a pris confiance", palisante-t-il dans sa loge, une tente privée d'électricité plantée derrière la scène.

Après les signatures d'autographes et les séances de photo souvenir, il apprend avec soulagement que le concert n'a pas fait de blessés graves, seulement une soixantaine d'évanouissements et deux fractures à déplorer.

"Le public mexicain, c'est un des plus chauds du monde, sauvage dans le bon sens du terme", dit-il à son entourage.

Parmi les spectateurs du concert de Mexico, de nombreux jeunes venant de quartiers populaires qui n'avaient pas pu se payer le billet pour le concert au palais des sports, le 21 février dernier, qui avait attiré 17.000 personnes.

"Pendant la tournée, chaque fois que Manu trouvait que les places étaient trop chères, on a donné des concerts gratuits", souligne Emmanuel de Buretel, le patron de Corrida, société qui a organisé la tournée de 16 concerts avec la boîte de production de Manu Chao, Radio Bemba.

Sans compter toutes les rencontres improvisées à la fin des concerts, dans des cafés ou des locaux d'associations ou de collectifs.

La tournée a drainé près de 700.000 spectateurs au Mexique, à Cuba, au Venezuela, en Colombie, en Bolivie, en Argentine et au Chili.

"A La Havane, c'était grandiose", signale Manu Chao.

Les autorités cubaines avaient installé la scène du concert au bord du Malecon, en face du bureau des intérêts américains -sorte d'ambassade par temps d'embargo- et 120.000 personnes étaient au rendez-vous. Sur un écran lumineux défilait toutefois une mise en garde: "Manu Chao ne dit que des mensonges".

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