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modus tout simplement
24 mars 2006

Mars aux musées les jeunes...

Jean-Pierre Raynaud: autoportrait en 120 oeuvres au MAMAC de Nice

L'artiste français Jean-Pierre Raynaud expose quarante années de création au Musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice (MAMAC), de l'accumulation de panneaux "sens interdit", symbole d'enfermement, à son travail sur les drapeaux nationaux, témoin d'un retour au monde.

Ne parlez pas à Jean-Pierre Raynaud, 66 ans, de "rétrospective". "Je ne pourrai jamais empêcher personne de voir cette exposition comme un bilan, mais pour moi, c'est bien plus que ça", explique l'artiste, exposé dans le monde entier.

Raynaud a mené, aux côtés du conservateur du MAMAC, Gilbert Perlein, une démarche très personnelle : aucune de ses 120 oeuvres présentées ne provient de musées, galeries ou collections privées; toutes sont issues de la propre collection de l'artiste, conservées par lui ou rachetées au fur et à mesure. Il a également pensé chaque détail de leur mise en espace dans le musée.

"Ca ne veut pas dire que ce sont mes +meilleures+ oeuvres qui sont là. Ca veut dire, Raynaud, aujourd'hui, c'est ça. C'est un manifeste".

"Les Raynaud de Raynaud", titre de l'exposition, adopte un itinéraire chronologique, de l'apparition du créateur sur la scène artistique au début des années 60 à son tout dernier travail, réalisé in-situ dans le musée.

Horticulteur de formation, autodidacte du monde de l'art, Jean-Pierre Raynaud apparaît dans le sillage des Nouveaux Réalistes dont il se rapproche par l'usage d'objets ou de signes prélevés dans le quotidien.

La "pâte" Raynaud s'est élaborée autour d'un thème récurrent, celui de l'enfermement, traduit dans des "Psycho-Objets" reproduits à l'infini et assemblant symboles de sens interdits, poignées, caissons, béquilles, photographies d'aliénés, pots de fleurs remplis d'un béton qui empêche les végétaux de pousser, un leitmotiv de son oeuvre.

Sa palette s'est petit à petit resserrée autour d'un matériau : la céramique blanche cernée d'épais joints noirs. Elle a investi la vie de Raynaud qui en a recouvert entièrement sa propre demeure, à La Celle Saint-Cloud (Yvelines). Il a fini par détruire l'édifice en 1993, dans un geste libérateur. Un pan de mur du musée est couvert de cartons portant le nom de l'artiste où sont enfermées les ruines de la bâtisse.

S'ouvre alors pour le créateur une nouvelle phase, en rupture avec cette problématique égocentrique : tourné vers "l'autre", il entame l'exploration de la symbolique des drapeaux nationaux, force de rassemblement autant que de division.

"J'ai passé trente-sept ans à parcourir mon monde intérieur, résume Raynaud. Depuis sept ans, je découvre le monde extérieur et j'y ai beaucoup à faire".

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Commentaires
J
je vois que poiskail ne te suffit pas tu tente de t'accaparer thups aussi pour le bal de promo...mais combien t'en faut il?? tu ne t'arreteras donc jamais??
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